L’architecte a dessiné le pavillon Mariage Frères qui prendra place au centre du Hall 7 en janvier prochain. « The Beach Club » est un hommage à l’art de vivre balnéaire et à la douceur de vivre.
Si la France avait son gentleman du design, il s’appellerait Tristan Auer. Architecte d’intérieur et designer, Designer de l’année Maison&Objet Paris 2017, son travail est réputé pour son élégance, et l’homme pour sa discrétion. « Mes chantiers ne parlent pas de moi, dit-il. Je me considère comme un tailleur sur-mesure, je m’adapte à chaque client pour enrichir son histoire et jouer avec ses couleurs. » Outre le costume sur-mesure habillant des hôtels de luxe dans le monde entier –le Crillon et l’Hôtel Scribe à Paris, le Shangri-La à Hong-Kong- et des résidences privées de quelque rock star, le gentleman Auer peut aussi revoir la décoration de votre voiture de collection, yacht ou jet privé.
Pas snob pour autant, il a même transformé une chambre de bonne parisienne de 8 mètres carrés en « cabine urbaine ». La garçonnière-chic, habillée de chêne, possède une vue imprenable sur Montmartre. Collectionneur de voitures anciennes, il aime recouvrir de cuir et de cachemire l’habitacle d’une Ford Mustang de 1966 ou d’une Lamborghini Urraco de 1978, exprimant jusque dans les moindres recoins les tréfonds de l’âme de son propriétaire. En Janvier prochain, sa Lotus Esprit blanche personnelle, semblable à celle de James Bond dans L’espion qui m’aimait (1977), sera garée en toute simplicité devant The Beach Club qu’il a imaginée au centre du Hall 7 du salon. Un clin d’œil à la version amphibie du véhicule conduit par Roger Moore. Dans cet espace de détente et de restauration, piloté par Mariage Frères, on sirotera thé et collations, allongé sur une chaise longue ou assis en terrasse. Le décor rappelle les cabines de plage, rayées rose framboise, jaune citron, vert pistache. Il ne manque rien, de la chaise haute du maître-nageur au ponton de plongeons. « J’ai eu carte blanche sur le thème, dit le designer. J’avais envie de fêter la légèreté, la fraîcheur et la gaité. »
Dans ses références, les plages françaises d’avant et d’après-guerre, où les élégantes ingénues parcourent l’embarcadère, tandis que des athlètes font des acrobaties sur le sable et les enfants dévorent des cornets de glace distribués au kiosque ambulant. The Beach Club sera couronné d’une grande banderole flottante, semblable à celle des avions publicitaires qui sillonnaient le littoral avec leurs messages amusants. « Certains s’en servaient pour faire des déclarations d’amour, ce sera ma demande en Mariage » s’amuse le gentleman.