La RSE est une exigence toujours plus forte pour les professionnels de la maison, marques, retailers ou prescripteurs. Maison&Objet accompagne avec constance cette démarche au long cours, expose la créativité qu’elle génère et s’implique avec conviction. En septembre 2024, plus que jamais.
Sur chaque session du salon, Maison&Objet met à la disposition des visiteurs une boite à outils pour avancer dans leurs pratiques, nourrit leur réflexion, expose des solutions concrètes, donne à voir, toucher, acheter, explorer. Pour ne pas perdre une once d’énergie dans cette quête de solutions, de conseils ou de produits, voici un guide pratique des rendez-vous incontournables, des rencontres immanquables et des nouvelles initiatives de cette édition.
Une entrée en matière brillante avec le designer de l’année, précurseur de la réinvention de la matière et des objets. L’auteur du remarquable Hôtel Mix Bruxelles dévoilera sa philosophie de l’hospitalité dans un pavillon carte blanche. « Toute une série d’artistes vont intervenir, chacun avec des techniques différentes de traitement de la matière recyclée. (…) Il y aura par exemple une table avec un piètement de hêtre sur lequel on aura fait pousser un plateau en champignons », dévoile le créateur, architecte d’intérieur et artiste belge, symbole d’une époque en pleine mutation écologique.
Les lauréats de Future On Stage, le tremplin d’accompagnement de jeunes entreprises de Maison&objet, sont souvent à la pointe de ces démarches circulaires et de l’innovation. Des jeunes maisons qui recyclent filets de pêches, déchets plastiques ou fils étirables ont été cette année distinguées et sont mis en avant sur l’espace dédié à cette initiative qui agit comme un incubateur de jeunes pousses prometteuses.
Dans le hall 2, trois acteurs reconnus de l’économie circulaire devenus des partenaires fidèles et surprenants attendent le visiteur. Le Sustain’Lab né de la collaboration entre l’association Fab City Grand Paris, le chantier d’insertion Emmaüs Défi et l’entreprise RE’Up, aménage deux espaces de repos en donnant une seconde vie à des panneaux de bois et divers matériaux issus des aménagements et scénographies du précédent salon. Pour mémoire, plus de 42% des déchets générés sont aujourd’hui recyclés et 42 tonnes de matières sont récupérées pour l’upcycling. Un processus dont bénéficie aussi les Résilientes d’Emmaüs Alternatives, qui dans le même hall démontrent leur savoir-faire et les possibilités joyeuses de la récupération dans un intrigant espace, le Cosmic Nap.
On y retrouvera Lionel Jadot. Il sera intéressant d’entendre le designer sur l’aspect humain de sa méthode et la manière dont s’organisent les collaborations, les échanges, les synergies pour mener à bien les projets, plus particulièrement au sein des Ateliers Zaventem, communauté de créateurs qu’il a initiée. Ce sont encore Camille Cousté et Grégoire Gérard, par exemple, fondateurs d’Eco Impact, qui aborderont très concrètement la nécessité de prendre un temps d’avance en matière d’ameublement et d’affichage environnemental et les moyens pour y parvenir.
Avec ses visites guidées Sustainable, Nina Chardin, fondatrice de L’école du design intérieur durable, s’adresse plus particulièrement aux prescripteurs. Le but de ses pérégrinations ciblées est d’aider les architectes à éco concevoir, en apprenant notamment à sourcer différemment. L’Eco-Materials Corner, le tout nouvel espace pour découvrir les fabricants de matériaux et revêtements éco-responsables installé dans le Hall 7 se présente comme une étape incontournable de ce «tour».
Exigeant et curieux, le parcours « Sustainable » n’a cessé d’évoluer, de s’enrichir et d’épauler les visiteurs. Sa charte s’articule désormais autour de trois axes majeurs - l’approvisionnement durable, le less is more (ou comment produire mieux avec moins), et enfin le respect de l’être humain et de son environnement. Elle guide la sélection pointilleuse établie par des experts du secteur et de l’éco conception qui s’étoffe sans cesse de nouvelles enseignes, de nouveaux produits. Parmi les nouveaux entrants, on s’arrêtera, par exemple, devant les chaises en kit en matériaux recyclés des Français de Polimair, on regardera d’un œil plus avisé les revêtements muraux luxueux de l’entreprise anglaise Dami and Em design. Les marques de maillots de bain Rivea, de mobilier pour enfants Madoti, de papeterie et d’objets créatifs Zenobie ou encore les objets artisanaux d’Indigena.
Hors « sélection » officielle, l’offre seconde main proposée avec une dizaine d’exposants sur le hall 8 vient enrichir ce sourcing spécifique.
Tandis que le salon maintient et amplifie ses efforts pour limiter son impact environnemental – récupération et réutilisation des déchets, économies d’énergie, réutilisation des signalétiques, navettes gratuites… - la nouvelle initiative de Mélanie Leroy a une ambition plus sociétale. Réseau d’influence et d’entraide féminin, Women&design by Maison&Objet entend valoriser et faciliter les échanges entre les femmes du monde entier qui portent des innovations, redéfinissent les normes et ont un impact significatif sur l’industrie de la décoration, du design et de l’art de vivre. Un réseau qui répond à des défis au combien actuels et sur lequel Émilie Viargues, CEO de Christofle, Caroline Petit-Mason, fondatrice de Three Seven Paris, et l'architecte d'intérieur Daphné Desjeux, trois de ses premiers membres, s’exprimeront lors d’une prise de parole dédiée dès le premier jour du salon.