Avec des bureaux répartis sur les cinq continents, WGSN est l’un des plus importants cabinet de tendance au monde. Basée à Paris, franco-américaine, Lisa White a plus de 25 ans d’expérience en la matière.
Self-portrait. Nous demandons à des pros du monde de l’art de vivre, de la culture et de la communication de se raconter en six images. Munis de leur smartphone ils se prennent au jeu et nous font découvrir les petits riens qui les font vibrer. Bienvenue dans leur jardin secret.
« Cela fait maintenant un an que je télétravaille, ce qui constitue un énorme changement par rapport à la période où je travaillais dans nos différents bureaux WGSN à travers le monde. Mais cette situation m’a permis de ralentir, et de me concentrer tant sur ma maison que sur Paris, la merveilleuse "ville du quart d'heure" en avance sur son temps, avec presque tout ce dont on a besoin à distance de quinze minutes de chez soi. »
Un objet utile / un objet futile
« Le design, et tout ce qui touche au lifestyle, fait partie de mes passions professionnelles – les plantes et les fleurs sont plutôt mes passions personnelles. Ces sujets d’intérêt se combinent parfaitement dans ma collection de vases, qui a l'avantage d'être à la fois belle et utile. La beauté est loin d'être futile, elle est même absolument essentielle à notre bien-être. Lorsque les fleuristes ont fermé boutique, lors du printemps 2020, je ramassais des fleurs le long de la route à chaque fois que j’allais courir... Ce coquelicot de bord de route a trouvé sa place dans mon plus petit vase, conçu par François Azambourg, en collaboration avec le CIAV pour Meisenthal. Je l'ai reçu de la Fondation Liliane de Bettencourt lorsque je faisais partie du jury du Prix de l'Intelligence de la Main. L’idée d’une "intelligence de la main" est très puissante.
Mon plus grand vase est une œuvre de l'artiste Jean-Luc Vilmouth, créée en collaboration avec la Manufacture de Sèvres. Il reprend la forme de l'une de leurs théières classiques, mais sans le bec et l'anse, et agrandie à l'extrême. J'aime la façon dont il a choisi un objet de tous les jours pour le rendre tout simplement extraordinaire. »
Un porte-bonheur
« Tout ce que font les Tsé & Tsé ! Même en noir, leur travail a une telle chaleur et une telle humanité… Cette famille de vases que mes enfants m'ont offerte est un formidable terrain de jeux – j’arrange des fleurs ici et là, je les mets sous une photo de Josh van Gelder provenant d'une exposition que j'ai organisée pendant le London Design festival et, à côté, je pose une lampe Castiglioni achetée en visitant son atelier à Milan pendant le Salone. »
Un souvenir
« Lorsque j’étais commissaire générale de la Biennale Internationale Design Saint-Etienne en 2019, dans l'espace « Biofactory » dédié au bio-design, j'ai voulu présenter un objet qui parle des relations plus collaboratives et créatives avec la nature et que tout le monde puisse comprendre. Cette chaise de Gavin Munro chez Full-Grown Futures a mis sept ans à pousser. Patiemment formée par la main, la terre et la lumière du soleil, elle ne contient ni colle ni clous : c'est de l'impression 3D nature ! »
Un coup de cœur
« Juste avant le dernier confinement, j'avais besoin d'une bonne dose de culture IRL(In Real Life). J'ai donc pris un après-midi pour aller visiter quelques galeries d'art et de design, et lorsque je suis arrivée à la Galerie Chevalier, spécialisée en art textile ancien et contemporain, cette tapisserie de Françoise Paressant m’a aussitôt attiré l’œil. C'est l'une de ses premières pièces, teinte et tissée à la main, et sa joyeuse exubérance a fait le bonheur de ma journée. »