La durabilité, la préservation de notre planète peuvent-elles se conjuguer avec l’innovation et la création ? La réponse est oui et cette perspective positive animera la trentième édition anniversaire du salon en janvier.
Trente millions de spectateurs dans le monde pour les deux premiers volets de la franchise, trois suites annoncées entre 2025 et 2031 ! La critique avait tordu le nez à la sortie, en 2009, du premier long métrage de la série Avatar. Force est de constater que la rencontre cinématographique entre une nature magnifiée, préservée, idéalisée et un monde à la technologie futuriste a touché un point sensible du public … et de la société.
« L’écologie et la technologie consolident fortement l’optimisme »* chez nos contemporains constatait une enquête récente. En deux mots, Tech Eden, l’agence Peclers Paris résume cette envie qui se concrétise déjà dans les objets qui nous entourent et les lieux qui nous accueillent. Les « explorateurs sensitifs » sont les adeptes émergeants de cette complémentarité entre nature, technologie et esthétique qu’ils voient comme une source de bien-être. Si les propositions immersives et virtuelles flirtent encore avec l’expérimentation, la réponse à cette attente se matérialise par un répertoire esthétique créatif, éclectique, qui inclue la nature. Il faut nous familiariser avec un terme aimable : la biophilie, notre amour fondamental pour le Vivant. Sa traduction dans l’habitat prend la forme d’une nature, réelle ou virtuelle, qui s’immisce dans les intérieurs.
Eden domestique, la maison devient un cocon bienfaisant propice à l’évasion intime. Modularité du mobilier, comme les sièges aux formes retro futuristes de Porus Studio, ou encore connectivité délassante, comme lorsque les plantes de Pltris s’enroulent autour des écrans de nos ordinateurs, accompagnent le voyage émotionnel. Les éléments naturels se moulent dans des esthétiques qui allie matière brute et sophistication. La console Arca de Noma Editions en est une remarquable expression. Les formes organiques essaiment dans toutes les pièces. Elles sont d’autant plus les bienvenues lorsqu’elles sont formées dans des matériaux de récupération ou recyclés à l’image des fauteuils et bancs de Komut Studio. La durabilité et l’écoconception s’affirment comme des prérequis.
Dans le retail, il s’agit plus que jamais de réduire les frictions. Si les technologies interactives et la projection facilitent l’achat, le premier contact se fait toujours à travers les aménagements. Douceur des cuirs et des couleurs des tables, tabourets, boîtes et objets de la maison italienne Giobagnara, séduction intrigante des matériaux développés par Ostrea à partir de coquillages : les espaces gagnent en sensorialité, les formes deviennent organiques.
Le dépaysement est aussi sensoriel et spirituel dans le secteur de l’hospitalité. Les établissements deviennent des haltes propices au ressourcement, au bien-être. Tandis que l’architecture se laisse envahir par la nature, décor, activités et même alimentation incitent à se reconnecter à nous-mêmes.
On s’imagine alors, après l’effort, glisser du sculptural vélo d’intérieur Ciclotte de Teckell à la transparence inattendue vers un fauteuil de méditation conçu avec des formes généreuses par Munna et dans des tons roses et rafraichissants tout en se désaltérant d’une boisson saupoudrée d’une pincée de collagène marin naturel mis au point par Glowery. Le bien-être est à portée de main, le paradis ne semble plus si loin.
Innovations esthétiques et technologiques, ces créations s’inspirent aussi de la nature qu’elles convoquent par leurs formes fuselées, leur matière velouté, brute et leur poésie.