Bethan Laura Wood / Designer

À l’image du mouvement Makers, l’univers de Laura Bethan Wood allie culture numérique et savoir-faire artisanal. Son style sophistiqué et excentrique a déjà séduit Moroso, Hermés, ou Rosenthal. Elle nous fait visiter son studio à Londres, un voyage intérieur où chaque objet est un trésor.

Self Portrait. Nous demandons à des pros du monde de l’art de vivre, de la culture et de la communication de se raconter en six images. Munis de leur smartphone ils se prennent au jeu et nous font découvrir les petits riens qui les font vibrer. Bienvenue dans leur jardin secret.

Un objet utile
« Un dévidoir à scotch qui vient d’Italie. Je l’ai depuis des années. Je l’avais trouvé dans une petite papeterie. Je suis fan jusqu’à l’obsession de la qualité que peuvent présenter des objets dits “fonctionnels“… Il est présenté ici sur un tabouret recouvert de tissu Mono Mania Mexico, conçu pour Moroso en collaboration avec la maison italienne Limonta. »

Un objet futile
« Futile ? Comment osez-vous…! Aucun objet n’est inutile à mes yeux. Ce magnifique Casse-noisette de Noël (räuchermann), surnommé Walter, vient de Francfort. Je l’ai trouvé lors d’une visite guidée par le merveilleux designer Sebastian Herkner, qui m’a ensuite offert l’encens spécial pour faire fumer sa pipe. Je nourris une grande passion pour les objets en bois peint et en accumule toute une collection, devenue d’ailleurs une source d’inspiration pour ma collection Canape – celle commandée par Tory Burch.
En fond : mon kimono préféré, récemment rapporté de mon voyage au Japon. »

Un souvenir
« Petit opus du charmant Toru Watarai au sujet de son travail Balance Ikebana. Je l’ai rencontré sur le stand Loewe au Salone de l’année dernière, et j’ai eu la chance d’être invitée à participer à l’un de ses ateliers, où nous avons créé un arrangement floral à mettre dans l’un des magnifiques paniers en cuir Ikebana. De retour au Japon à la fin de l’année dernière, je l’ai revu, et nous avons visité les nombreux sanctuaires de la région où il vit, avant de déguster un délicieux repas avec sa famille.
En fond, échantillon de Cream swirls réalisé pour la sculpture Big Abigail (commande de Tory Burch). »

Un porte bonheur
« Un animal en bois de chez Mexico Alebrijes. J’en ai deux. Celui-ci vit dans mon atelier et le second, un lièvre, est chez moi. Le lièvre m’a été offert par un ami plus âgé dont j’admirais le look et la créativité quand j’avais environ 14 ou 16 ans. Je rêvais d’aller là d’où venaient ces couleurs et ces motifs incroyables. Quant à ce cerf psychédélique, je l’ai choisi lors de mon premier voyage au Mexique, où je suis allée dans le cadre du prix du Designer du futur. Je pense que le lièvre a été un porte-bonheur pour moi, et pour mon désir de découvrir un jour encore plus de couleurs et de motifs.
En arrière-plan, un fruit de la passion que j’ai peint à la main pour le projet de fenêtre Hermès “Fruits du travail”. »

Coup de cœur
« J’ai trouvé cette citrouille en verre dans un marché aux puces à la fin de l’année dernière. À cette époque, je réfléchissais à la conception d’une expérience de dîner, dont l’inspiration était une rencontre entre le film psychédélique “Suspiria” et « Charlie et la chocolaterie » avec Gene Wilder. Le dîner devait se tenir à l’ICA pendant la Frieze Week, et était basé sur le concept de la Fête de la Moisson à l’HyperNature, une installation que j’avais conçue pour la Maison de Champagne Perrier-Jouët. Cette citrouille pousse toujours bien dans mon studio et continue à m’attirer l’œil !
Photographiée sur des échantillons Harvest Moon conçus dans le cadre de la décoration du dîner. »