Trois questions à… Bernardaud

Photo : Le service « Aux oiseaux », traité en or relief © Lily Rose

Bernardaud participera à Maison&Objet In The City, en quoi cet événement est-il adapté à vos problématiques ? 

Nous aspirons à ce que Paris offre au printemps un événement fort qui puisse se faire déplacer  les prescripteurs, décorateurs et revendeurs. Nous avons un circuit de distribution très spécifique. Outre nos propres boutiques, en France, mais aussi à New-York, Tokyo, Dubaï ou Seoul, nous développons un circuit de revendeurs agréés, avec qui nous discutons longtemps avant de débuter une relation commerciale. Maison&Objet In The City, avec des rendez-vous particuliers dans notre show-room est proportionnellement adapté pour nous. 

Quels sont les principaux défis à relever en ce moment ? 

A l’heure de la reprise, le principal défi est la production pour répondre à la demande car nous sommes partis sur une période de relance tous azimuts. Depuis le début de l’année, nous avons embauché plus d’une centaine de personnes à Limoges, ce qui monte nos effectifs à 450 employés. Il faut les former à nos critères d’exigence. Notre offre s’élargit de plus en plus. Outre le domaine de la table, nous concevons des objets de décoration. Récemment, nous avons entamé des collaborations avec des grandes marques de luxe pour fabriquer des contenants. Nous avons par exemple développé pour Guerlain l’écrin en porcelaine de la crème Orchidée Impériale Black, ce qui a demandé beaucoup de recherche et développement. 

Quelles sont les nouvelles demandes du marché du luxe ? 

Elles varient selon les pays, qui veulent soit des collections faisant référence aux différents styles français patrimoniaux, soit des créations contemporaines. Dans ce domaine, nous collaborons avec de nombreux artistes, comme récemment Jeff Koons. Par ailleurs, les préoccupations pour le développement durable et le RSE sont bien présents. La démarche avec Guerlain, qui offre des packagings rechargeables et que l’on peut garder dans sa salle de bains, s’inscrit dans ce mouvement. Nos porcelaines, faites de terre et d’eau, sont parfaitement écoresponsables et se transmettent. En mars, nous montrerons un ensemble de meubles dessinés par les frères Campana, édités à huit exemplaires, et des pièces métallisées de l’artiste californienne Gisela Colon. Nous avons aussi été appelés par Fresh Architectures pour réaliser la façade de l’immeuble Dolce&Gabbana avenue Montaigne avec 90 000 picots de porcelaine de 20 cm de long, le résultat est très impressionnant…