Soutenir la jeune création fait partie de l’ADN de Paris Design Week. Cette année, quatre lieux accueillent 127 participants à Paris Design Week Factory, véritable rampe de lancement des talents de demain.
Ils étaient 79 en 2023, ils sont 127 cette année. Le nombre de jeunes talents qui viennent se faire connaître à Paris Design Week Factory témoigne de la vitalité de la génération émergente. C’est pourquoi Paris Design Week a augmenté la surface d’exposition. Factory est un ensemble de quatre galeries mises à disposition des designers émergents. Jeunes diplômés ou ayant une pratique récente, c’est souvent pour eux la première occasion de se confronter à un regard professionnel. Pour les visiteurs c’est une fenêtre ouverte sur le design de demain. A la clé, des rencontres décisives avec les professionnels. L’Espace Commines regroupe les designers pratiquant le Collectible design (Voir article dédié).
La Galerie Joseph de la rue Froissart expose les jeunes maisons d’édition, les créateurs en auto-édition et des écoles, telle l’ESAD de Reims. C’est aussi à la Galerie Joseph que le journal Le Monde exposera les 80 lampes imaginées par Claire Renard et Jean-Sébastien Blanc du studio 5·5 pour son quatre-vingtième anniversaire. Chaque exemplaire unique affiche une « une » historique du Monde de 1944 à aujourd’hui. Enfin, plusieurs pays étrangers ouvrent le champ de la création, tels la Corée et l’Arabie saoudite. D’autres livrent le fruit de collaborations : celle du designer Pierre Charrié avec les artisans indonésiens et la Galerie CushCush de Bali, celle de designers européens avec les artisans d’Eswatini, tout petit pays proche de l’Afrique du Sud.
Rue de Turenne, la Galerie Ellia révèle les talents « Craft ». Les artisans de la main s’emploient à inventer de nouvelles techniques, comme les tissus d’intérieur en trois dimensions de Juliette Berthonneau ou les vases en mycélium de la Galerie Sana Moreau, qui poussent comme des champignons… Le meilleur de l’artisanat mondial est là : talents de la région Castilla-La Mancha en Espagne, designers Tunisiens, Congolais, studio textile de Taipei. L’école référence des métiers d’art dédiée à la céramique, EMA CNIFOP, basée à Saint-Amand-en-Puisaye, dévoile les céramistes de demain. Le studio mo-mo, en Drôme provençale, expose son design de la sororité, résultat de la collaboration entre femmes artisanes. Enfin, alors que l’on célèbre les soixante ans de l’établissement des relations diplomatiques avec la Chine, le Céleste Empire a dépêché une délégation d’artistes représentatifs de la nouvelle esthétique chinoise. Hors-catégories, l’exposition « Chinese Way of Beauty » se déroule Galerie Joseph, 84 rue de Turenne, un tableau de ce que peut être « la beauté à la chinoise ».