Galerie Joseph Froissart, la jeune création internationale s’exposera dans le cadre de Paris Design Week Factory.
Après des mois de confinement, qu’il va être plaisant de voir souffler un vent d’ailleurs. C’est ce que proposera Paris Design Week dans le cadre de ses expositions Factory, consacrées à la jeune création, et plus particulièrement à l’international, Galerie Joseph Froissart, dans le Marais. On y découvrira par exemple une sélection de l’exposition Made In Slovenia, intitulée « Habiter l’avenir ». Nos voisins européens ont bien sûr intégré la nouvelle donne dans leur créations, locales, responsables, et renouant avec la très belle tradition artisanale de l’Europe centrale. Organisée par le Musée d’architecture et de design, elle offre un panorama de la scène du design slovène, à la fois très contemporaine tout en puisant ses racines dans son héritage. L’artiste Pierre-Christophe Gam portera haut les couleurs du Cameroun en exposant son travail sur le raphia. A la fois solide et léger, le raphia est considéré comme un véritable trésor socio-écologique.
Chaises, chaises-longues, tabourets, table basse, abat-jour, tapis, la collection rend hommage à un savoir-faire ancestral, abandonné au début du XXème siècle au profit du bois. Elle se nomme Njoya, du nom d’un célèbre roi du royaume de Bamoun, à l’ouest du pays et sera accompagnée d’un défilé de mode. Revisiter les savoir-faire ethniques au travers du prisme de la création contemporaine, c’est aussi la démarche de Ana Iza Castro Valle Motteau, pour sa marque de textile Aniza, au Mexique cette fois. Après vingt ans de mode, effectués entre New-York et l’Europe, cette mexicaine d’origine a voulu bâtir un avenir aux femmes issues des communautés ethniques pré-hispaniques de son pays tout en faisant œuvre de conservation de leur artisanat unique. Dans les hautes terres du Chiapas, on tisse encore sur des métiers à ceinture, dont une extrémité est enroulée autour d’un arbre et l’autre autour de la taille. La laine des moutons élevés sur place est lavée et teintée avec des racines naturelles, du cactus, des fleurs, de l’indigo… Comme dans un temps vertueux où la pollution n’existait pas. Manufacturés en Belgique, ses coussins, plaids et couvertures racontent une histoire de femmes et de nature. Un dépaysement, parmi d’autres, à découvrir à la Factory.