Elitis, l’enfant terrible de Saint-Germain-des-Prés
Les alentours de l’église Saint-Germain-des-Près sont un écrin pour les fleurons de la décoration et du design français. Paris Design Week y compte de nombreux participants. Rue Saint-Benoît, Elitis présente ses étoffes et ses revêtements muraux, dignes de la haute-couture.
Il faut s’attarder dans le show-room d’Elitis pour comprendre. Depuis ses débuts, en 1988, Elitis ne s’interdit aucune technique pour créer ses tissus et ses revêtements muraux d’exception. Ici, la collection Ecrin, un revêtement en feuilles de cacao blanchies, incrustations de nacre, tenues par des fils de nylon invisibles. Chaque matière est ajustée à la main, patiemment. Là, des papiers recouverts de métaux oxydés ou appliqués de feuilles d’or. Là encore, des panneaux en mousse thermoformée en relief 3 D bousculant l’esthétique d’un motif de moulure XIXème. Elitis est né à Toulouse de la volonté de Patrice Marraud des Grottes de se démarquer des vénérables éditeurs, souvent centenaires, en insufflant un supplément de modernité et d’air du temps. La toute jeune maison se définit comme « auteur et éditeur », car chaque modèle est conçu en interne. Présente sur les chantiers prestigieux d’hôtels, de restaurants ou de demeures privées dans 116 pays, son histoire a été jalonnée de best-sellers. Véronique Sonnier, Styliste et designer pour la marque, raconte.
Quels modèles ont fait les premiers succès d’Elitis ?
Patrice Marraud des Grottes a toujours été passionné par le lin. Il a remis cette matière naturelle à la mode dans la décoration, ainsi que des toiles de coton ou des toiles à beurre très faciles, au début des années 90. Il s’est entouré de personnes qui ne venaient pas exclusivement du monde de l’édition, mais aussi du graphisme ou de la mode, ce qui donnait un point de vue différent. Elitis s’est fait connaître avec ses gammes de couleurs fraîches et vives, déclinées plus tard dans 60 teintes de velours.
Quelle est la spécificité d’Elitis aujourd’hui ?
Notre capacité d’exploration. Le laboratoire de recherche et développement est intégré à notre siège de Toulouse. Nous ne jouons pas sur un patrimoine, mais sur l’innovation. Nous avons sorti récemment un velours qui peut se coller directement au mur, ce qui lui procure un effet très moderne. Nous sommes très à l’écoute des artisans qui nous font découvrir de nouvelles matières et techniques, que nous adaptons ensuite à l’univers de la décoration. Nous utilisons des procédés ultra-modernes comme très anciens. Beaucoup de nos revêtements sont tissés sur des métiers à bras dans de petits ateliers.
Vous êtes fidèles à Paris Design Week depuis de nombreuses années, pourquoi ?
Septembre est un bon tempo. La saison est encore belle. Les acheteurs du monde entier aiment se rendre en France pour Paris Design Week et MAISON&OBJET. Etre au cœur de Saint-Germain, dans une rue qui a vu Boris Vian et a été bercée par le Jazz est un atout. Nos clients découvrent les nouvelles collections, en profitent pour revoir les classiques, affinent leurs programmes de l’hiver. Ils sont ravis de faire du shopping et de visiter les expos dans Paris.